Pas touche à la gratuité des soins !
Publié le 1er juillet 2023
Tous les jours les prix augmentent et l’inflation se fait sentir. Bientôt l’huile deviendra un produit de luxe comme le caviar. L’inflation de 15% sur les produits alimentaires a déjà mangé une bonne partie de la prime « Ségur », qui elle-même n’était déjà qu’un rattrapage des 20 ans d’inflation pendant lesquelles notre point d’indice avait été bloqué.
Alors qu’il faudrait que nos salaires augmentent significativement pour suivre cette inflation galopante, le gouvernement fait le choix de supprimer l’article 44 de la fonction publique hospitalière, c’est-à-dire de nous supprimer le droit aux soins gratuits et de le remplacer par une aumône de 15 € pour se payer une mutuelle !
Nous faisons des horaires démentiels, nous travaillons dans des conditions inhumaines, nous risquons parfois notre vie comme récemment encore hélas à Reims… tout cela impacte notre santé ! Aujourd’hui, le personnel hospitalier bénéficie des soins gratuits. Il ne s’agit pas d’un privilège ni d’une largesse que l’État nous octroie par générosité. La gratuité des soins pour le personnel hospitalier est une reconnaissance de notre engagement sans faille – nous l’avons encore démontré pendant le Covid, parfois au prix de notre santé. Même si aujourd’hui souvent la prise en charge des soins laisse à désirer, même ça ils veulent nous l’enlever !!! Soi-disant que l’État serait obligé, car il n’y aurait plus d’argent dans les caisses. Pourtant, le gouvernement va généreusement consacrer 413 milliards d’Euros pour l’armement et les guerres. Il n’y a pas d’argent pour notre santé ou nos retraites, mais il n’y en a pour les profiteurs de guerre (industriels de l’armement, du pétrole et du gaz ou encore agro-industrie).
Pendant que nous devons nous épuiser au travail en y laissant notre santé, les vrais privilégiés, les bourgeois, les directeurs généraux, le gouvernement – et tout le personnel politique, y compris de soi-disant opposition – se gavent et nous demandent à nous de faire des efforts. Trop c’est trop. Nous ne voulons plus nous laisser piétiner sans réagir.
Sachons défendre notre dignité et nos conquêtes sociales ! Défendons-nous nous-mêmes ! En nous défendons nous-mêmes, nous défendons nos droits ! Nous défendons notre statut !