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Du nouveau chez Mécachrome

Publié le 24 avril 2023

Les partis politiques sont le fruit des révolutions bourgeoises, et un parti, quel qu’il soit, a pour but de prendre un jour le pouvoir politique, pour la gestion de l’état, qu’il soit bourgeois ou « prolétarien ». Le syndicalisme quant à lui est aussi un fruit de la société capitaliste, né dans l’exploitation ambiante qu’engendre le capitalisme. Mais néanmoins, le syndicalisme peut être une arme pour les prolétaires, qui par ce biais peuvent créer un embryon de principe de solidarité et est le creuset dans lequel prennent forme les premières rébellions prolétariennes.

Les partis politiques sont le fruit des révolutions bourgeoises, et un parti, quel qu’il soit, a pour but de prendre un jour le pouvoir politique, pour la gestion de l’état, qu’il soit bourgeois ou « prolétarien ». Le syndicalisme quant à lui est aussi un fruit de la société capitaliste, né dans l’exploitation ambiante qu’engendre le capitalisme. Mais néanmoins, le syndicalisme peut être une arme pour les prolétaires, qui par ce biais peuvent créer un embryon de principe de solidarité et est le creuset dans lequel prennent forme les premières rébellions prolétariennes.

Cela permet aux travailleurs de relever la tête face à l’ordre régnant. Mais il ne faut pas prendre le syndicalisme pour plus qu’il n’est et en espérer beaucoup, puisque cette arme aux mains des prolétaires, peut aussi être une arme contre ces derniers et elle l’est souvent.

Et cela n’est pas étonnant puisque le syndicalisme, c’est bel et bien le capitalisme qui l’a engendré, et qu’il sert la plupart du temps d’outil de gestion du capital.

Pour nous, le « syndicalisme » est un véhicule qui doit mener vers la Révolution Sociale, et en aucun cas ne doit s’attribuer le rôle de direction en période révolutionnaire. Pour être clair, quand le communisme-anarchiste ou quelque chose qui y ressemble sera réalisé, que l’état sera aboli, le « syndicat » n’aura plus de raison d’exister, puisqu’il n’aura plus aucun rôle à jouer.

L’année dernière, les travailleurs de l’usine Mécachrome à Toulouse, ont combattu, pour des augmentations de salaire, en mettant de côté, les habituelles méthodes de lutte de la CGT, en fonctionnant en AG ouverte, en démocratie directe, et en exigeant que le syndicat obéisse aux décisions prises en assemblée par les travailleurs.

Ce mode d’action n’a effectivement pas plu à certains syndicalistes officiels, quelle que soit l’étiquette dont ils se revendiquent, et cela n’a pas plu, non plus, à la direction.
Cette année, il y a eu à nouveau des négociations NAO, et cette fois-ci une grande surprise pour les ouvriers de cette usine, un nouveau syndicat venait d’être créé, le fameux syndicat FO, si précieux pour le patronat de l’aéronautique.

Et en effet, les syndiqués de cette nouvelle centrale ne sont autres que des cadres dirigeants et cadres tout court, des agents de maîtrise, mais aucun ouvrier.
Dans les ateliers de cette entreprise, personne n’est dupe de la manœuvre de la direction, qui a pour objectif de faire avaler ses propositions sans aucun mouvement social, et ça a fonctionné.

Les convocations aux AG, à l’appel de FO mais aussi avec la complaisance ou complicité (comme on voudra) de la CGT, on nous a imposé, d’entrée de jeux, un vote à bulletin secret. Nous devions voter, si nous étions d’accord avec les propositions de la direction ou non, et si nous voulions entamer une lutte ou non, sans concertation et info avec les ouvriers qui de fait étaient mis devant le fait accompli. De ces négociations- la 1ʳᵉ réunion et seconde réunion des NAO- aucune info ne nous a été communiquée ; nous étions dans l’attente et l’expectative, et subissions complètement leurs magouilles.

Les résultats de ces votes ont donné, dans un premier temps, que quasiment tous les sites Mécachrome du territoire français, n’étaient pas d’accord avec la proposition de la direction, à savoir 2% d’augmentation générale et 2% d’augmentation individuelle pour les ouvriers, 3% d’augmentation générale et 1% d’augmentation individuelle pour les agents de maîtrise, 4% d’augmentation individuelle pour les cadres et 70 € de talon.

La direction a donc revu sa copie, et à proposer plus tard 4% d’augmentation générale et 0% d’augmentation individuelle pour les ouvriers, avec un talon de 90 €. Pour les agents de maîtrise 3% d’augmentation générale et 1%d’augmentation individuelle, et enfin pour les cadres 4% d’augmentation individuelle avec un minimum de 90E € !

Autant dire que c’est de l’enfumage complet !
Et il faut comprendre que, dorénavant, à chaque convocation des syndicalistes pour des AG d’infos, on subira la présence de FO, dont le principal animateur n’est autre que le directeur « prod » en personne, et tous ses potes cadres. Cela rebute fortement les ouvriers à participer à ces mascarades d’AG.
Finalement, sans info et retour de nos syndicalistes officiels et responsables, ils ont signé l’accord de la direction, comme l’a voulu la direction, au nom bien entendu de la démocratie.

Il est clair, que les associations prolétariennes, leurs presses, leurs réunions, leurs actions, qui ont comme fondement les intérêts immédiats des travailleurs (et au-delà), se situent de facto contre les intérêts du capitalisme. Mais c’est aussi le syndicalisme officiel, et les partis de gauche, qui historiquement, et encore aujourd’hui, trahissent, participent aux répressions anti-ouvrière, jouent le rôle de force répressive contre toutes formes velléitaires du prolétariat à s’organiser en dehors de ces organismes de l’état. Et effectivement, ce genre de pratique n’est nullement contradictoire avec les principes d’un état prétendument démocratique, puisque la répression se fait au nom de la démocratie comme actuellement pour la réforme des retraites, surtout quand des ouvriers, prennent conscience de leur force, ne marchent plus au « citoyennisme » mais réactivent la lutte de classe, et qu’ils n’acceptent plus, d’être les esclaves salariés de ce système.

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