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SOUTENONS ANTONIO GALINDO

Publié le 9 octobre 2019

Antoine Nieto Galindo est l’un des plus anciens prisonniers en Espagne. Il
est enfermé dans les prisons Espagnoles depuis plus de 47 ans. Il a été condamné pour avoir volé des banques dans les années 70, pendant la transition post-franquiste. Il a aussi été un des initiateurs du mouvement autonome des prisonniers COPEL. Il devrait sortir de prison le 3 janvier 2020. A cette date il aura passé plus de 48 ans en cellule. Alors qu’il est atteint d’un cancer, la justice française réclame son extradition pour lui faire purger deux peines complémentaires pour des attaques de banques en France. (à noter qu’aucune des actions d’ Antonio Galindo n’a fait couler de sang).

Cette demande est monstrueuse et inacceptable ; une fois de plus la constante
répressive de l’appareil d’Etat sur l’être humain est à l’œuvre !

Extraits de la lettre d’ Antonio de mars 2019 "Je m’appelle Antonio Nieto Galindo. A
la demande des copains et copines de “ Despertares Revolucionarios ” de Mula, Murcia,

je vais essayer de faire un récit à global sur ce que suppose être un prisonnier en
Espagne...

Je suis entré en prison au début du mois de février de 1971, - prison de Barcelone- et remis en liberté le 22 de mai 1977, suite à l’amnistie – « grâce générale » appliquée en
Espagne, aux milliers de prisonniers du COPEL (coordination des prisonniers en Lutte), " la grâce" obtenue suite à notre lutte, (automutilations, grèves de faim et rébellion sur les toits des prisons), De nouveau incarcéré le 9 février 1979, je sortirai le 3 janvier 2020. Le code pénal Espagnol prévoit que la peine maximale d’un condamné est de 40 ans pour délits de terrorisme, avec ou sans délit de sang, peu importe, le condamné achèvera les 40 ans. Je n’ai commis aucun délit de sang. Comme c’est mon cas en Espagne, il y a plus au moins, 300 prisonniers pour cause de délits mineurs, qui accomplissent une condamnation à perpétuité sous forme déguisée, beaucoup plus que dans beaucoup de pays de la Communauté Européenne.

Et l’Espagne se dit un État de droit démocratique, Sans blague ! Je serai libéré le 3 janvier 2020 mais je resterai à la disposition de l “audience Nationale” qui au-delà de 10 jours pour tout recours, me livrera aux autorités Françaises, puisqu’elle a accepté la demande d’extradition afin d’accomplir une condamnation jugée par contumace ; ce qui fait qu’ à 66 ans, et atteint d’un cancer de la prostate, j’ai un billet assuré pour mourir dans une prison Française, si on n’ annule pas cette demande et si « on me donne » à la police et à la justice Françaises."

Antoine, 16/03/2019. »

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