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Macron et Compagnie

Publié le 2 février 2016

Ce n’est pas que nous soyons des fanatiques du droit du travail. Loin s’en faut. Il est un droit léonin, qui ne laisse au salarié que bien peu de chose. Mais, ce peu de chose est insupportable au patronat. Ce qu’il désire, ce sont des travailleurs totalement soumis, encore moins payés, jetables selon son bon vouloir. Et les désirs du patronat sont des ordres pour le gouvernement.

Éloge des patrons dont « la vie est souvent plus dure que celle d’un salarié. Il peut tout perdre, lui,… » (comme si les salariés licenciés ne perdaient pas tout, eux) ; propos injurieux envers les travailleurs (par exemple contre les femmes de l’entreprise Gad, traitées «  d’illettrées  ») ; provocations incessantes… accompagnent sans cesse la véritable machine à détruire les droits sociaux que Macron (banquier d’affaires jusqu’à il y a si peu), El Khomri (la ministre du travail qui ignore tout des CDD) et toute la clique ont lancé contre nous.

Chaque semaine, chaque jour la machine trouve quelque chose de plus à détruire. Elle n’a pas fini de s’attaquer au repos dominical que, déjà, elle veut imposer la dégressivité des indemnités chômage (tentant ainsi de faire porter la responsabilité du chômage non sur ceux qui le provoquent mais sur ceux qui le subissent). Et quant aux 35 heures, c’est le pompon. Tout en affirmant qu’il n’y touchera pas (en réalité, il y a déjà largement touché…) le gouvernement s’attaque à la majoration des heures supplémentaires (qu’il veut faire passer à 10 % et même moins). Or, un horaire « légal » sans majoration (ou avec une majoration ridicule) n’a plus de légal que le nom.

Toutes ces satisfactions données au patronat le sont au nom de l’emploi. Comme ce fut le cas dans l’hôtellerie en 2009, avec la baisse de leur TVA. Les patrons s’étaient engagés alors à créer au moins 40 000 emplois (et à baisser le prix de 7 de leurs produits). Résultat 6 à 7 ans après : de 6 à 9 000 (grand maximum) emplois créés, des baisses de prix que l’on cherche sur la carte des restaurants mais quelques 2,6 milliards d’euros (le manque à gagner côté impôts) restés dans la poche des patrons de l’hôtellerie. Elle est pas belle, la vie pour certains ?

(Chiffres : Rapport de la Cour des comptes)

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