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NE PERDONS PAS DE VUE LA SOLIDARITÉ

Publié le 9 avril 2015

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  ÉGYPTE

Je rappellerai ici un extrait d’article écrit par des anarchistes égyptiens :
«  Beaucoup de mouvements politiques, de politiciens s’autoproclament ‘pères spirituels’ de la révolution égyptienne. Ils martèlent sans cesse qu’ils en sont les initiateurs. Tout cela n’est qu’un tissu de mensonges. Nous connaissons tous le rôle indéniable des grèves successives des ouvriers et travailleurs égyptiens qui ont mené, des années durant des luttes contestataires acharnées. A peine ces ouvriers avait-ils délogé leur tyran, sans qu’ils aient eu le temps de réfléchir à la suite et de s’organiser, on leur a fait miroiter un semblant de liberté avec des élections. Aujourd’hui c’est, le général Sissi qui est aux manettes et les manifestants ou contestataires sont à nouveaux réprimés, à nouveau emprisonnés et à nouveau tués… comme Chaimma, âgé de 34 ans, qui est décédé le 26 janvier dernier d’un coup de chevrotine de la police d’Al Sissi. Rentrer à nouveau dans la contestation contre ce nouvel ordre, est cependant une option envisageable avec une probabilité de réussite et de résultat. Moubarak, Morsi, Sisi, même combat. Tant que les Égyptiens n’auront pas pris leur destin en main, le gouvernement quel qu’il soit voudra les massacrer pour garder ses privilèges. Mais il le fera avec la peur au ventre, la crainte d’être dans l’impossibilité de contrôler un mouvement qui peut le déborder à tout moment.  »

(Voir les articles sur le journal http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article653).

  SYRIE

N’oublions pas la Syrie ou des massacres ont eu lieu de tous bords, que cela soit de la part des islamistes ou des forces de Bachard Al Assad. Ici aussi, à peine les gens levaient-ils la tête qu’une répression violente s’est exercée. Obligés à une lutte armée, des révoltés tentent de faire vivre des comités locaux. Une brochure intitulée « Sous le feu des Sniper, la révolution de la vie quotidienne » est disponible, écrite aussi par un anarchiste syrien Omar Aziz, qui détaille bien ce qu’ils font et nous fait bien comprendre que des révolutionnaires s’organisent dans ces comités (http://www.editionsantisociales.com/pdf/Abou_Kamel.pdf.).

Voici un extrait : « … la révolution des Comités locaux, telle qu’elle s’est esquissée en Syrie, n’implique pas dans ses buts quelque terreur que ce soit. Elle hait et abhorre le meurtre. Elle ne recherche pas la vengeance, mais la justice. Elle n’œuvre pas au chaos mais à l’harmonie. Elle n’est pas la tentative désespérée d’une minorité cherchant à couler toute réalité dans le moule de son idéal. Elle est le résultat de l’action de centaines de milliers de gens, de millions d’individus, résolus à prendre leur destin en main par eux-mêmes ».

Un de ses compagnon, Budour Hassan, a écrit ceci : « À une époque où la plupart des anti-impérialistes hurlaient sur l’effondrement de l’Etat Syrien et le « détournement » d’une révolution qu’ils n’ont jamais soutenue, Aziz et ses camarades ont lutté inlassablement en faveur de la liberté inconditionnelle contre toutes les formes de despotisme et d’hégémonie étatique ».

Aziz est décédé dans les prisons de Bachard en février 2013.

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