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RSA : A PROPOS DE PÔLE EMPLOI & DES ÉQUIPES PLURIDISCIPLINAIRES

Publié le 7 avril 2014

  • Pourquoi les équipes pluridisciplinaires ?

L’État veut que les personnes au RSA intègrent Pôle emploi. C’est soi-disant pour faciliter la vie des chômeurs-euses, mais en fait cela facilite le contrôle de ses dernier-es. Dans le nouveaux discours dominant, toucher le RSA nécessite des droits et des devoirs. Ils veulent nous obliger à trouver du travail (alors qu’auparavant on pouvait avoir seulement un « projet de vie », ce qui n’implique pas une activité salariée). Tout cela est fait pour que les personnes au RSA comprennent qu’on leur fait l’aumône. La menace de radiation est là pour obliger à chercher un emploi. L’État garde ses pouvoirs régaliens (armée, police, justice), mais de plus en plus de décisions sont décentralisées vers les régions. Ces dernières feront ce qu’elles voudront en fonction de leurs moyens. Normalement le RSA, au départ, provenait d’un financement étatique. Il va provenir de plus en plus du financement des régions : la gestion en devient différenciée. Les chômeurs-euses seront désormais soumis-es à une double peine (comme les personnes en situation d’étrangisme...) : CAF + Pôle emploi.

  • Quelle action des syndicats à pôle emploi ?

Les salarié-es de Pôle emploi ne mènent aucune réflexion sur les EP, et les syndicats institutionnels non plus... Le mieux serait, pour nous, d’abolir le RSA. Il faudrait considérer tout le monde comme acteur de la vie en société (pas de la société capitaliste évidemment). Au départ, les ASSEDIC fonctionnaient sous forme de mutuelle. C’est devenu un simple moyen de contrôle. En tant qu’anarchosyndicaliste, la CNT-AIT peut revendiquer la suppression immédiate des EP et du RSA, et le mutuellisme à la place. Bien sûr, ce sont des revendications immédiates, donc dans le cadre de la société de classe. Mais cela peut impliquer un début de rupture.

  • Fernand Pelloutier et les bourses du travail

Il faut en revenir aux origines des Bourses du Travail et à l’action de Fernand Pelloutier en tant que secrétaire de celles-ci (1895-1901). Les Bourses du Travail sont tenues par les travailleur-euses, et cela implique la fermeture immédiate de Pôle emploi. Tout le monde pourrait ainsi participer à la vie de la société. Il y a des exemples de personnes pratiquant le mutuellisme, notamment vers Nancy : il y a une caisse où tout le monde cotise, et l’argent est redistribué selon les besoins (un peu comme à la CNT-AIT de fait).

De plus, il faut impérativement que les collectifs de chômeurs-euses arrêtent de participer, et donc de cautionner les institutions, telles que les Équipes pluridisciplinaires. De fait, le taux de chômage continuera d’augmenter : à l’heure actuelle, 42 % des chômeurs-euses sont indemnisé-es par Pôle emploi. Il faut se rappeler que le RMI, ancêtre du RSA, fut créé sous Mitterrand : c’est l’exemple parfait de la bonne charité bourgeoise du Parti Socialiste.

  • diminution du temps de travail

Tout un-e chacun-e devrait pouvoir participer à la construction de la société, à la hauteur de ses possibilités. Les chiffres du chômage sont créés de toute pièce pour instituer la peur. Chacun-e devrait avoir une place dans la vie collective. Diminuer le temps de travail (revendication historique des anarchosyndicalistes, la première journée de 8h fut obtenue à Sidney, en 1857, grâce à une grève générale de 24h...), passer par exemple immédiatement à 25h/semaine sans diminution de salaire, est-ce une solution ? Cela diminuerait le chômage de manière réelle, et ça viderait un peu les poches des patron-nes. Il faut virer les patron-nes de la gestion des ASSEDIC et aussi de la Sécu. Il faut rappeler que les cotisations patronales n’existent pas : les patron-nes ne créent pas les richesses, ce sont les seul-es travailleur-euses qui les créent.

Gui, Marie et Pitufo, CNT-AIT

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