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LE « CONTRE » ET LE « POUR »

Publié le 10 février 2013

NO TAV, Non aux OGM, Non aux LGV, Non à l’aéroport, Non à l’austérité,
Non aux gaz de schiste, non aux prisons, non aux centres de rétention,
non aux lois sur les retraites, non aux expulsions non au nucléaire, non à la
guerre, non…

Encore, encore des projets « fous »
des gouvernements, des capitalistes, des
requins de la finance, prêts à tout faire
pour que leur enrichissement personnel
soit toujours plus important, avec la
réalisation de projets de plus en plus
nuisibles aux sociétés présentes et futures,
que cela soit dans l’énergie, la destruction
des sols, le dérèglement climatique,
en passant par la disparition d’un
grand nombre d’espèces ou la fabrication
d’armes de destruction massive. Le
profit veut diriger nos vies, produire des
biens et faire passer l’intérêt individuel
de quelques uns avant celui de la collectivité.

De fortes mobilisations, avec des
action directes, vont parfois faire
échouer un de leurs projets. C’est dans
ces moments-là que nous montrons
notre force, notre solidarité et notre
détermination. Les gouvernement et les
gros industriels n’ont alors pas d’autre
choix que de se plier aux revendications,
ils retirent leur loi, il retirent leur projet
(pour le moment). Mais les plus grandes
avancées sociales ne viennent pas seulement
de la mobilisation du « contre »,
elles se font quand le peuple se soulève
et commence à s’unir et à s’organiser
« pour » (pour que son voisin vive
mieux, pour que l’avenir soit meilleur,
pour que tous nous soyons respectés…).

La plupart pense «  pas la peine d’aller
plus loin
 », « dans une démocratie il faut toujours
une contestation
 », «  il faut la laisser
s’exprimer - mais pas trop - et surtout, il faut la contrôler
 ». Manipulation médiatique,
représentativité des salariés, négociation
avec les patrons, invitation à dîner à
l’Élysée, ballade syndicale, sans oublier
hypocrisie et mensonges… tout cela
sert à ça. Jusqu’ici, tout va bien, se disent
les mêmes, jusqu’ici tout va bien…

Un projet annulé, une loi renversée,
un recul de la part des gouvernements
et des industriels,… ça arrive,
mais «  ça vaut la peine d’aller plus
loin
 ». Car ce « contre » nous
mène vers une impasse, car il
signifie être en réaction par rapport
a un événement. Et souvent le
piège du « contre » se referme sur nous,
c’est le piège des élections, c’est la
« magie du vote ». Moi président, il n’y
aura plus du nucléaire. Moi président, il
n’y aura plus de guerre. Moi président,
tout le monde aura un travail. Moi président,
blabla, blabla… Lui président, ça
ne change rien. Certains peuvent se laisser
berner par le faux projet de révolution
citoyenne ou encore pire la révolution
bleu marine. Ou encore, par les
élections syndicales. Le disque est le
même : avec moi, ton syndicat, tu seras
protégé. Avec moi, ton syndicat, tu
auras une bonne retraite. Avec moi, ton
syndicat tu auras plus de RTT. Avec
moi, blabla, blabla… Une fois les syndicats
élus, rien ne change, sinon en
pire.. La révolution ne se fait pas dans
les urnes, mais dans la rue, dans la lutte
aux quotidien, dans la résistance face
aux promoteurs de champs de ruines,
dans la révolution sociale avec de vrais
révolutionnaires.

Il va falloir être constructifs et créatifs,
et tous ceux qui combattent l’injustice,
qui défendent l’écologie, qui défendent
les droits sociaux,
devront avoir un projet, qui ne
pourra qu’être révolutionnaire,
sinon son destin sera de toujours
être « contre ».
L’austérité nous attend, ne soyons pas
seulement « contre » mais soyons pour
autre chose !

Face à des projet destructeurs, il faut
des projets constructifs… A la ZAD
(zone à défendre) de Notre-
Dames-des-Landes, à la place
d’un aéroport, ce sont des jardins,
des maisons en éco-construction,
des éoliennes, qui
poussent. A Toulouse, ce sont,
dans des bâtiments investis, un centre
social autogéré qui se développe et ce
sont aussi des familles logées. Oh, c’est
loin d’être parfait - et c’est tant mieux,
car la perfection serait bien ennuyeuse –
et il reste beaucoup de points à améliorer.
Mais discuter, s’entraider, partager,
s’organiser collectivement est déjà leur
quotidien et, certainement, un exemple
à suivre. Les débats sur la forme, sur le
fond,… les idées sont là, et tout cela est
porteur d’une bonne évolution, cela
sans parti (enfin presque, ils essayent
toujours de s’infiltrer), sans syndicats de
collaboration (enfin presque, eux aussi,
ils pratiquent l’entrisme). Le gouvernement
voit cela d’un très mauvais œil et
mobilise beaucoup de force « contre ».
Il met la pression et utilise la répression
sur les personnes actives et militantes.
De ce côté donc, rien n’a changé.
Construire un autre futur devient une
réalité qui se bâtit au présent. Avec des
principes, des valeurs, des idées, des
modes d’organisation qui sont débattus
et qui s’améliorent pour certains au fil
du temps, ce qui nous change de ceux
qui veulent rester dans le passé et répéter
sans fin le même scénario.
Nous allons de l’avant avec la
nécessité de créer une nouvelle
force, de nouveaux liens, de
nouveaux réseaux, sans pouvoir,
sans hiérarchie, sans bureaucrate,
sans religion et sans maître. Nous sommes
à un tournant de l’histoire, une histoire
qui ne pourra se faire qu’avec vous
pour se rapprocher d’un idéal qui est
pour nous le communisme libertaire.

Le changement viendra d’en bas et
pas d’en haut.

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