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REFLEXIONS SUR LA DEMOCRATIE

Publié le 6 octobre 2012

Dans l’affrontement discursif, le sens d’un mot est fondamental
car il contient le pouvoir des idées. Aussi, un
terme peut-il être victime de raccourcis schématiques, de
réductions et de manipulations sémantiques… Surtout quant
on définit ou on explique un ensemble complexe par un seul
élément. Prenons un exemple, celui du mot démocratie. La
démocratie, c’est le rapport majorité/minorité ; pourtant, la
majorité fait souvent oeuvre anti-démocratique, et l’Histoire
abonde d’exemples dans ce sens. La démocratie revient souvent
à élire des décideurs ; dans ce cas, la délégation de pouvoir
s’oppose à la démocratie comme exercice décisionnel de
tous. Certaines querelles sont mues par des arrière-pensées
politiciennes, qui cherchent à valider un système politique
contraire aux mythes ou aux principes fondateurs évoqués.
Ainsi, la prétendue démocratie de nos systèmes – et de tant
d’autres - est parfaitement antidémocratique. De là vient que
certains contestataires et certains révolutionnaires ne voient
guère plus loin que le spectacle à l’oeuvre et se disent, par réaction,
antidémocrates. Ils devraient réfléchir et comprendre en
quoi cet « anti » fait le jeu de l’adversaire. La lecture de ce qui
suit n’apprendra peut-être rien à certains, et il est certain que
d’autres ont produit des textes plus pertinents ou élaborés sur
cette question. Le but ici est simplement de produire un petit
vade-mecum pour un réarmement idéologique face au rouleau
compresseur du système.

Pouvoir : en ce qu’il crée, structure, organise, détermine et
exprime la société des hommes, le pouvoir s’incarne dans la
souveraineté. Suivant les uns il découle soit de Dieu ou de la
nature, soit de « forces » qu’elles soient instinctuelles, technologiques
ou économiques. L’action des hommes serait transcendée
par les dites causes. Par sa philosophie politique, l’humanisme
moderne et progressiste place le fondement et la
légitimité du pouvoir et du droit par et pour le peuple, tel est
l’axiome de la démocratie.

Peuple : signifié comme particulier, il serait celui d’une
communauté, d’une nation et d’un État. Cette vision étroite
valorise les particularismes (différences idiomatiques, idéologiques,
d’habitus...) au point de les déclarer constitutives du fait
national ; ce qui débouche sur la séparation en peuples spécifiques.
Pour justifier et nourrir chaque nationalisme et les
conflits qui en découlent, on exacerbe les particularismes au
point de les déclarer supérieurs. On dresse ainsi les uns contre
les autres pour les intérêts de quelques uns. Pourtant il ne
peut être réfuté que les idées (du bien ou du mal, du juste ou
de l’injuste, de la peine ou de la joie, du bonheur ou du malheur,
de la raison ou de l’irrationnel, de la domination ou de la
libération, de la démocratie ou de l’oligarchie) sont a-nationales
et fortement actives selon le contexte et les idéologies
dominantes. Ceux qui prétendent que le peuple est celui d’un
État national - comme communauté de « destin », d’intérêt, de
culture, de langage etc. - se moquent du monde car il n’y a pas
d’État nation qui existe en ce sens. En effet chaque État ou
plusieurs, utilisent le même ou plusieurs idiomes, les mêmes
références culturelles ou le multiethnisme, des systèmes politiques
ou économiques identiques ou différents… Ces nations sont toutes inégalitaires, les classes sociales existent, tout
comme les divergences idéologiques. Cela empêche donc
toute communauté de destin. Ce que l’on prétend « spécifique
 » à un sous-ensemble d’individus pour le déclarer « peuple » ce
ne sont jamais que les particularités qui parcourent l’humanité.
Ce qui fait que beaucoup - si ce n’est la totalité de nations (en
tant que « peuple particulier ») - partagent bien des points
communs. L’usage d’une langue particulière ne détermine en
rien une façon de penser, de vivre, une culture déterminée.
Observons que malgré les multiples langues en Europe, le
mode de vie est commun, bien que la séparation en nation
Etat soit « justifiée » par la « spécificité » des peuples. A l’inverse,
l’usage du même idiome n’empêche ni les conflits culturels
et idéologiques ni la séparation en communautés, ou même en
divers Etats-nations. De nombreuses individualités ou groupes
par-delà leurs langues ou leurs divisions en États-nations,
partagent une identité idéologique. Bien sûr, il existe des particularités,
mais elles ne justifient pas une prétendue spécificité
et la séparation en peuple, nation, État, qui ne sont que des
constructions arbitraires. Elles utilisent la fiction nationale
comme mythe de communauté, permettant d’utiliser une
population donnée pour défendre les intérêts de quelques uns.
L’affirmation démocratique moderne se veut universaliste, au
sens où le « je » ne s’oppose pas au « nous », le singulier à l’universel.
Tout comme, biologiquement, il n’y a qu’une seule
espèce humaine, l’ensemble de l’humanité terrienne constitue
un seul et même peuple, bien que ce dernier n’ait pour l’instant
pas d’unicité éthique et idéologique. Le peuple est l’ensemble
de la population comme sujet instituant.

Individu : quoi qu’il en soit, de l’extériorité, des valeurs et
des conduites, c’est par l’individu qu’elles se déclarent. Cette
extériorité n’est manifeste que par le sujet (en l’occurrence l’individu)
qui la signifie. Le processus d’objectivation brise le
solipsisme. Le singulier découvre le commun (le monde extérieur),
le semblable (l’alter ego), le « je » et le « nous » (la société).
Il est bien un animal social. A défaut, il n’y aurait ni individu,
ni société, ni reproduction et espèce. Aucun individu ne
peut vivre ou survivre et satisfaire ses besoins sans l’action collective.
Aucun droit individuel ne saurait être s’il n’était collectivement
garanti. Posons-nous cette question : si les individus
sont le produit d’un ordre social précis (les sapiens, la cité, le
monde moderne), s’ils ne sont pas socialement construits de
leur naissance jusqu’à l’âge adulte par des liens humains qui
assurent une relative pérennisation biologique, psychologique
et sociologique, une société pourrait-elle bien survivre sans ces
mêmes individus qui la composent et pérennisent ?
L’individuation et l’universalisation sont fortement perturbées
par le type sociétal. En effet, si deux individus sont semblables,
il n’en reste pas moins qu’ils sont différents selon la place
sociale, le cursus de vie et, a fortiori, l’histoire personnelle, ce
qui constitue l’intime et la singularité, c’est-à-dire la personne
dans sa complexité. Cela doit relativiser l’argument, du « tout
social » qui l’érige en un simple rouage passif, mais aussi l’argument
de l’individualisme exacerbé qui revendique un être
tout puissant et isolé. Évitons également le simplisme de faire
porter à la société ou à l’individu tous les vices ou toutes les
vertus. De facto, l’individu ou les individus, les groupes interagissent
et co-structurent le sociétal. Tout ceci induit à qualifier
l’individu de "singulier-social-historique". Partant de cette
affirmation, l’équilibre est à rechercher dans cette dialectique
de l’individu et de la communauté et dans cette libre entente
volontaire qui lie et concilie droits et devoirs de chacun dans
le respect de la sphère privée et publique. A contrario, la société
actuelle basée sur des rapports d’exploitation et de domination
ne satisfait pas notre aspiration. C’est pour cela que nous
contestons sa légitimité en nous rebellant contre tous ceux qui
valident cette situation.

Politique : ce qui appartient à la gestion de la société. Son
agencement est le produit de l’idéologie dominante de l’époque.
Pour être réellement démocratique, un système doit
impliquer tous les individus dans des assemblées générales. Par
ce biais, toutes les entités disposent d’une autonomie décisionnelle
dont le but est d’empêcher de décréter à la place, en substitution,
contre, et de nuire. L’équilibre du pouvoir ne peut
être sans celui des moyens. Par exemple : l’imbrication territoriale
induit de réguler l’échange et d’harmoniser les rapports entre-elles pour éviter le corporatisme et l’égoïsme. Tous les
groupes doivent être à égalité de voix et de droits dans les entités
qui les associent. Ce système s’appelle le fédéralisme et il
devient l’incarnation de la plus haute expression de l’autonomie.
Aucun système contemporain n’est démocratique. Ce
n’est le fruit que de minorités et de privilégiés spécialisés au
sein de la machinerie institutionnelle qui dépossèdent la majorité
de l’action politique afin de maintenir un ordre hiérarchique
et inégalitaire.

Économie : elle est dévolue à produire des choses nécessaires
à satisfaire les besoins. A moins de vivre en autarcie (ce
qui me semble impossible), cet ordre est social. Tous les individus
y sont investis et abondent à satisfaire les biens individuels
et collectifs. Chacun doit recevoir l’égale part de travail
et de ce que produit le travail. Une production collective et une
répartition égalitaire des biens sont compatibles avec la cause
générale. Le système économique actuel ne vise pas à servir le
bien commun. Il n’est qu’au profit de nantis. C’est même un
contresens économique, au vu de l’utilité de l’ensemble. D’un
côté, on travaille et on surtravaille en s’activant à fabriquer des
biens futiles et, de l’autre, on chôme tout en ayant une carence
de biens vitaux. De plus, il y a mise en place d’un contrôle
social et d’une répression accrue envers les individus pour les
spolier, quand ce n’est pas simplement une destruction de
biens publics par la guerre, le tout afin d’accroître l’enrichissement
de lobbys précis. Le capitalisme est antidémocratique.

Liberté : elle est productrice des choix et des actes. Pour
autant la liberté n’est pas totale ; elle est toujours confrontée à
l’autre, à la volonté générale, aux principes de la communauté.

Égalité  : ses détracteurs veulent établir que son inverse (l’inégalité)
est dans l’ordre naturel des choses et qu’elle est en
toute logique une règle du bon fonctionnement de la société
actuelle. Réfléchissons et observons que tel individu musculairement
puissant possède des articulations fragiles ou qu’un
autre morphologiquement chétif dispose d’une défense
immunitaire avantageuse ; qu’il peut être très véloce mais malentendant,
qu’il est robuste sur le plan cardio-vasculaire mais
souffreteux des poumons, voire très imaginatif en étant peu à
l’aise dans la réalisation des tâches les plus banales, tel loquace
avec si peu de raison pratique, tel mathématicien nul en littérature,
tel logicien peu sensible à l’autre, etc. Si, pour comparer,
on ne prend pas la partie pour le tout, très vite, il s’avère hasardeux
ou même impossible d’établir l’inégalité comme fondement.
S’il y a bien des différences qui existent, une approche
systémique de l’individu constate des similitudes et des compétences
communément partagées. L’égalité est plutôt la norme. Le constat d’égalité est majoritairement admis chez les
biologistes, les psychologues et autres doctes. Mieux encore il
est reconnu que les grandes compétences biologiques (bipédie,
reproduction, système nerveux central…) et psychologiques
(symbolisation, langage, affect…) sont innées, tant sur le plan
singulier qu’universel, ce que d’ailleurs confirment la phylogenèse
et l’ontogenèse. Mais alors, d’où provient l’inégalité dans
le champ social ? Tout simplement, si l’inné existe, il n’est pas
en dehors de son environnement. Les structures ne sont pas
fermées, elles peuvent être modifiées, « inhibées » et détruites
ou stimulées et optimalisées. De la sorte, il y a un rapport
inné/acquis dont la co-influence est difficile à mesurer ou
déterminer. Ce qui prête à beaucoup d’interprétations.
Actuellement, il est connu que des éléments physiques, chimiques,
biologiques et psychologiques sont traumatiques ou
pathogènes et mortels chez l’individu. Par exemple : l’individu
ne peut marcher correctement si on entrave le passage à la
bipédie et il en va de même pour l’usage de ses muscles si on
les bloque ; l’exposition à des radiations, à certains produits
chimiques, (risque fort d’entraîner une altération de son génome
 ; le défaut de stimuli, de mise en lien et d’apprentissage
favorise une perturbation du développement neurologique,
voire également l’absence du langage ; l’absence de perceptions
sensorielles provoque des pathologies… Si on ajoute l’usage
de certaines drogues, les chocs émotionnels, les angoisses,
le stress et des signifiants idéologiques, tout cela concourt à
affaiblir ou perturber les grandes compétences biologiques et
psychologiques innées et universelles. Le social ne déroge pas
à la règle et interfère sur cet inné selon sa culture. Les effets de
cette donne sont sans appel. Mentionnons ces quelques exemples
 : conservation (hygiène, sport, chirurgie plastique), alimentation
(qualité, diversité et équilibre), soins (couverture et
type de médecine), usages (reproduction, force de travail) et
intérêts (hédonisme, épicurisme, ascétisme), signifiants (positif
ou négatif…), jugements (principe de réalité, intuition,
logique), savoirs (choix et intériorisation des connaissances),
sociabilité (famille nucléaire et cercle d’amis…), etc. Tout cela
diffère en fonction du capital social (bagage culturel et aisance
financière, entre autres) qui insère l’individu et qui les groupe.
Or, bien que cela n’ait pas été de tout temps et pourrait bien
changer d’après certains, cette société est divisée en classes
sociales et catégories socio-professionnelles. L’individu (ou la
personne) dans sa totalité individuée et universelle est doté de
façon innée des compétences de son espèce qui sont directement
et diversement affectées par l’environnement social. Le film « La vie est un long fleuve tranquille » illustre de façon
amusante qu’après un échange dès leur naissance un enfant de
la bourgeoisie catholique et un enfant du prolétariat d’une
banlieue ne s’imprègnent pas de l’habitus de leur famille biologique,
mais bien de celui de leur nouvelle famille respective.
En la matière, la culture a une relative indépendance vis-à-vis
de sa mère nature tout comme l’idéologie ne découle pas du
gène mais des contenus de conscience. C’est donc bien dans
l’ordre du discours que se trouve le fondement de l’inégalité.

A ceux qui proclament que l’inégalité est innée (non sociale),
nous formulons d’autres questions : d’où vient que, selon
les systèmes sociaux, l’inégalité se réduit ou croît ? Quelles
sont les explications, lorsque des individus ou groupes prétendus
« inférieurs » accèdent à des niveaux dits « supérieurs »
(connaissances intellectuelles et/ou professionnelles), transgressant
par là l’innéo-déterminisme.

Si les grandes compétences (langage, symbolisation,
abstraction, bipédie…) étaient dues au hasard ou à la recombinaison
procréative, elles seraient particulières dans leur
manifestation. Pourquoi cette singularité ne se traduirait-elle
pas au niveau social ? Pourquoi observe-t-on une grande stabilité
des couches sociales ? Si la théorie de la sélection naturelle
ou sociale était vraie, on devrait aboutir à un élitisme des
grandes compétences. Or rien n’établit qu’il y ait un biotype ou
un psychotype différent entre les individus des diverses strates
sociales. Le « générique » s’impose et rien de plus banal que le
grand bourgeois et le plus exclu des prolétaires. Le supérieur
et le dominant ne sont en rien un élitisme objectif mais un a
priori moral et les traits de caractère secondaires sont dus à
l’histoire personnelle même s’ils sont efficients pour la domination
(ambition, mégalomanie, violence, immoralité, égotisme,
arrivisme, etc.). Pour conserver et obtenir des privilèges,
certains par la rhétorique, le mensonge, la manipulation et la
violence ont imposé des rapports de domination ; ils ont établi
et perpétué des sociétés verticalisées, élevé l’inégalité en
dogme. Parallèlement, la compréhension des impacts macro et
micro économiques ont permis des politiques sociales moins
iniques. De facto, la croissance de la production et de la
consommation ont longtemps obligé à plus de pouvoir d’achat
global d’où une économie plus redistributive et une amélioration
du standard de vie. Faisant le constat que l’historicité est
marquée par la conflictualité sociale et afin d’éviter une révolution
sociale, la machinerie institutionnelle a favorisé l’intégration
en confortant le mythe du progrès social, de l’Etat providence, du neutralisme et de la bienveillance de la bourgeoisie.
Mais, depuis plusieurs décennies, la réduction des inégalités
économiques et sociales a fait place à une accentuation des
dites inégalités. Dès à présent, dissipons une illusion : la gauche
prétend réduire les abus par une politique équilibrée
social-démocrate ; la droite, quant à elle, par le libéralisme,
pratique l’inverse. Pour autant, ni l’une, ni l’autre n’entendent
établir l’égalité. Elles divergent sur le gradient de domination
(oppression et exploitation) judicieux pour leur intérêt. Elles
refusent la critique de ce système politique (parlementaire),
économique (capitalisme), idéologique (anti-égalitaire). D’où
leur défense des institutions, notamment l’État et ses appareils
idéologiques. Cette machinerie institutionnelle reproduit et
pérennise un modèle de société hiérarchisée qui conforte les
privilèges.

C’est pourquoi la démocratie n’est pas :

Le parlementarisme qui permet que le législateur n’incarne
pas la volonté et l’intérêt collectif mais celui d’aigrefins, de
cénacles, de camarillas et de profiteurs. Par sa logique, le parlementarisme
dépossède ou n’incline pas à l’administration de
la citée.

Le paritarisme qui confie l’action politique à des groupe groupements
(syndicats et associations) ne représentant qu’une frange
infime de la population. Par leurs fonctions et compositions,
les organismes paritaires n’enfantent que des compromis
et statu quos. Le but de ces structures est d’arracher
quelques avantages pour leur clientèle.

Le gouvernement qui est issu d’une fraction prétendue
majoritaire et par ses ministres agit dans l’intérêt de son parti.
D’où ses prises de décisions qui déplaisent en général en grande
partie à la population. En effet, le gouvernement ne se
risque que très rarement à la consulter, sauf s’il croit en sa victoire.
Le cas échéant, il passe outre (cf. la modification du
cadre constitutionnel).

La consultation électorale hissant aux affaires les élus. Si
on décompte les privés de droits civiques, les résidents étrangers
et les abstentionnistes, ce n’est environ que la moitié de la
population qui élit. La majorité étant de 50% plus une voie des
suffrages exprimés (majorité absolue), voire moins (majorité
relative). Le résultat est que la majorité élue ne représente
guère plus de 25% à 30% de la population, peut être moins si
l’abstention est forte.

La pluralité d’opinions, en quoi l’oligarchisme, le théocratisme,
le monarchisme, le bourgeoisisme, le fascisme, le stalinisme,
comme le féodalisme et le capitalisme sont-ils démocratiques
 ? Cela arrange bien les politiciens qui prétendent
oeuvrer aux compromis et synthèses qu’impliquent ces opinions
multiples. Par touches successive, ils dépouillent la
démocratie de ce qui la constitue et imposent une idéologie
antidémocratique au nom du démocratisme.

Pour finir, affirmons que la démocratie c’est :

Le pouvoir du peuple qui exprime la décision de tous, la
volonté et l’intérêt collectif ;

Le peuple qui est l’ensemble de la population non
catégorisée selon les aspects secondaires et particuliers mais
dans l’universalité du genre humain ;

L’individu qui acte pour que les intérêts individuels et collectifs
se garantissent mutuellement ;

La politique qui implique la participation de tous à l’administration
de la société d’après le principe du fédéralisme ;

L’économie dont la finalité est de satisfaire aux besoins de
la population. Chacun œuvre et reçoit l’égale part de la production
économique. Cela suppose que les moyens économiques
ne sont ni privés, ni étatiques, mais une propriété
sociale ;

La liberté qui est la plus ample possible dans la mesure où
elle s’arrête ou commence celle d’autrui, ainsi bornée elle ne
s’altère pas mais se vitalise ;

L’égalité qui en matière sociale est formellement celle des
droits.

Jean Picard Caen le 15/09/2012.

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