Accueil > International > En Europe > Grèce > Fraternel salut !

Fraternel salut !

Publié le 14 février 2009

Dimanche 14 décembre, à 16 h, devant le métro Jean Jaurès de Toulouse, un rassemblement était organisé en solidarité avec les révoltés de Grèce et d’ailleurs, par les "anarchistes solidaires" et la CNT-AIT.

Un dispositif policier important avait déjà pris position (une centaine de policiers, gendarmes mobiles et civils en tous genres amassés dans une dizaines de cars). Dès les premières personnes arrivées et à peine trois banderoles hissées, la police a voulu procéder à des contrôles d’identité forcés : jets violents au sol de manifestants ou de passants, matraquages, gazages féroces et coups reçus en retour du refus légitime de ces contrôles. Une passante a dû être admise aux urgences à cause des gaz lacrymogènes reçus à 20 centimètres de son visage.

Face à cette attitude aussi agressive qu’injustifiée, la population de Toulouse, nombreuse ce jour-là pour cause de courses de fin d’année, s’est montrée spontanément solidaire en restant témoin et en réclamant la liberté d’expression. Par sa présence au nez et à la barbe des exactions policières, elle a permis au rassemblement de se tenir tel qu’il était prévu. Grâce à ce soutien, la police a reculé. Un cortège s’est ensuite organisé et a pu se déplacer jusqu’au marché de Noël. Le parcours a été riche d’échanges avec les gens.

Comme l’illustre cet évènement, l’État français montre sa complicité avec les meurtriers d’Alexis, ce lycéen lâchement abattu, et cherche à empêcher toute expression de solidarité, en déployant la panoplie de tout ses outils : police, vidéo surveillance, et médias...

Pour réaffirmer notre volonté de continuer à lutter, un appel était lancé pour le samedi suivant.

SAMEDI 20 DECEMBRE : JOURNEE INTERNATIONALE DE SOLIDARITE AVEC LES INSURGES GRECS

Le 20 décembre était la journée internationale de solidarité avec les insurgés grecs.

Comme le dimanche 14, au même endroit et à l’appel des mêmes, une centaine de personnes s’est réunie pour se solidariser avec la population grecque révoltée et contre les assassins d’Etat. Un tract, reprenant des extraits de la déclaration de l’assemblée générale des travailleurs insurgés d’Athènes qui occupaient le bâtiment de la GSEE (CGT Grecque) a été distribué (voir page précédente). Sous la surveillance très attentive d’un dispositif policier nombreux (mais très discret après les bavures du dimanche précédent), comprenant des policiers des Renseignements généraux (police politique) et des Officiers de police judiciaire (pour procéder aux arrestations si besoin est) ayant sous leurs ordres une compagnie de CRS (police anti-émeute) en tenue d’intervention. Ce rassemblement s’est déroulé sans incident.

Puis, en accord préalable avec eux, nous avons été rejoints par près de deux cent chômeurs, précaires et travailleurs intermittents du spectacle, initialement rassemblés devant un théâtre. Le texte de la déclaration des Travailleurs insurgés d’Athènes, qui dénonce les manipulation des bureaucrates syndicaux, a été du plus bel effet chez les "syndicalistes" qui encadraient la manif des intermittents... mais ils n’ont pas pu empêcher les deux cortèges de se réunir comme prévu, et de partir en manifestation dynamique. Dans le cortége on entendait "Pouvoir assassin", "Toulouse Athénes, même combat", "Liberté - Solidarité" tout autant que les revendications des intermittents.

Arrivés derrière la mairie les chômeurs, précaires et intermittents en lutte ont bloqué toute l’après-midi les entrées du magasin Virgin Megastore, le directeur national de Virgin étant le président actuel de l’Unedic (caisse de chômage). Nous sommes restés avec eux une bonne heure en solidarité, avant de repartir en manifestation dans la rue principale, jusque sous les fenêtres du consulat d’Italie ou un compagnon anarchosyndicaliste à pris la parole [1].

Au même moment, un autre rassemblement s’est tenu à Montauban à l’appel de la CNT-AIT, où plusieurs centaines de tracts ont été distribué pour informer la population et affirmer la solidarité des participants avec les insurgés grecs. Bien que les médias le passent sous silence, des manifestations de solidarité ont aussi eu lieu dans les principales villes d’Europe, mais aussi d’Amérique et d’Australie.

Contact


Envoyer un message