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Rassemblement de soutine à Olivier Théron

Publié le 25 mai 2008

Rassemblement devant le TGI de Toulouse, place du Salin, Mardi 27 mai 2008 à 18 h

COMMUNIQUE

Fondateur de l’association "Vélorution" à Toulouse, Olivier Théron est
incarcéré à la Maison d’arrêt de Seysses depuis le 30 novembre dernier.
Il est devenu prisonnier politique en France pour avoir jeté en 2004 deux
pots de yaourts périmés sur la vitre arrière de la limousine du Ministre
de l’Intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, alors que celui-ci circulait
à contre sens dans les rues de Toulouse, en grillant les feux et en
dépassant largement la vitesse autorisée.

A partir de là, les choses s’enchaînent rapidement. Olivier Théron est
arrêté à de multiples reprises lorsqu’il circule à vélo en ville ainsi
qu’en fin de manifestations cyclistes. A chaque fois il est mis en garde à
vue, inculpé et condamné pour des faits initialement qualifiés
d’infraction au code de la route ou d’entrave à la circulation, puis
requalifié au commissariat d’outrage ou de rébellion.

Pour n’avoir jamais renoncé à exprimer publiquement ses idées et pour
avoir dénoncé maintes fois le harcèlement policier et l’arbitraire des
décisions de justice à son encontre (le refus systématique de fournir le
dossier d’accusation à la défense, l’absence de débats contradictoires,
l’intimidation des témoins par les forces de l’ordre, la non poursuite des
plaintes déposé par lui-même pour les arrestations arbitraires et les
"bavures policières" commises), les juges toulousains l’ont condamné
lourdement, à l’ère sarkozienne, à 7 mois de prison ferme.

Libérable initialement le 13 mai 2008, après 6 mois de détention, Olivier
Théron s’est vu signifier à quelques jours de sa sortie annoncée un
retrait de crédit de remise de peine de 14 jours sur ordonnance du Juge
d’application des peines Alain Moulis. L’ordonnance est anti-datée car
elle a été émise par fax le 7 mai tandis que la signature du juge est
datée du 9 mai.

Cette décision bâclée à la veille du pont de la Pentecôte sans réunion de
la commission d’application des peines s’inscrit dans une série de mesures
d’acharnement qu’Olivier continue à subir en tant que prisonnier. Mi-mars

Début avril on l’a obligé à remettre au directeur de la prison une lettre
de démission de la formation qu’il suivait depuis janvier, sous prétexte
qu’il prenait la place à un co-détenu. Mi-avril il a eu droit à une
commission disciplinaire et à la condamnation à 7 jours de mitard suite à
un coup monté à son encontre. Il a eu droit également à de multiples
menaces de la part des matons, y compris de mort.

Aujourd’hui, le 19 mai, nous apprenons qu’il a été extrait de la prison,
mis en garde à vue et auditionné à la gendarmerie de Seysses suite à une
nouvelle plainte pour outrage déposée contre-lui par le procureur de la
République Bellacène qui siégeait jusqu’alors dans toutes les commission
d’application de peines le concernant. Cette plainte déposée récemment
concernerait des faits antérieurs à son incarcération. Si aujourd’hui une
nouvelle inculpation se dessine, il pourrait être maintenu en détention
après le 27 mai.

Malheureusement en France, ce ne sera pas une première. Récemment le
journal "Libération" a fait connaître le cas d’une femme qui a été
condamnée à 7 mois de prison en 2002 et qui n’en est sortie qu’en 2007.
5 ans en tout. Le rallongement de sa peine était du a une série de plaintes
déposées contre elle par des fonctionnaires de l’Administration
Pénitentiaire et de la Justice, pour un délit sans cesse ressassé :
"l’outrage".

Depuis 172 jours que Olivier Théron est privé de liberté, de droits et de
sécurité, chaque jour de détention est de trop.

Nous demandons l’arrêt immédiat des poursuites contre lui et appelons à
une large mobilisation le jour prévu de sa libération, le 27 mai 2008,
ainsi qu’à une conférence de presse pour l’accueillir en liberté.

Le Rassemblement aura lieu devant le TGI de Toulouse, place du Salin, le
mardi 27 mai 2008 à 18 h suivi d’une conférence de presse et d’un pot
d’honneur.

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