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L’épidémie du COVID a permis une accélération...

Publié le 7 mai 2021

L’épidémie du COVID a permis une accélération de la restructuration du système capitaliste, et ne s’embarrasse pas des questions sanitaires et humanitaires. Depuis un an le gouvernement Macron profite de cette situation pour faire passer en douce des mesures impopulaires, sous prétexte d’urgence sanitaire. Grâce à cette maladie, nous auront droit peut être à un passeport vaccinal, vaccin obligatoire ; ils font encore et toujours de la surenchère sur la sécurité des citoyens dans la rue, avec des autorisations de sortie, confinement ou couvre-feu, et on parle même d’installer un
système de reconnaissance faciale (comme en Chine) !

Et gare aux gens qui ne veulent pas se plier à ce système de sécurité
globale ! Tout ça bien entendu au nom de la démocratie, mais à
coup sûr, c’est la mort sociale assurée.

Parallèlement dans le monde du travail, depuis le début de l’épidémie, nous assistons à une recrudescence de pression sur les salariés, surtout quand ces salariés contestent et ne veulent pas entrer pas dans le moule que les directions veulent imposer aux travailleurs des différents secteurs d’activité.
Nous assistons à des choses qui, il y a encore quelques années, semblaient impensables, comme par exemple - la psychiatrisation de la gestion du personnel chez Pôle Emploi (voir le n° 171 d’Anarchosyndicalisme !),

  • le jugement purement arbitraire pour la diffusion d’un simple tract, plus que super consensuel qui dénonce les agissements de BASF connus de tout le monde dans le secteur de la chimie. Le compagnon en question a été tout simplement licenciée dans le respect de l’ordre et de la loi  !
  • Ou alors une multiplication de convocations par la direction ou le supérieur direct ainsi qu’une pluie d’avertissements dans certaines boites de l’aéronautique des environs de Toulouse.
  • Ou bien encore les abus de pouvoir de certains cadres, envers les salariés les plus vulnérables comme les travailleurs handicapés, qui eux font souvent des boulots ingrats.

Une autre des pressions plus que voyante est la situation des hôpitaux publics où les employés manquent de tout, le disent et le crient à tue-tête et à qui veut l’entendre, passant dans les plateaux télé, s’exprimant dans les journaux de « références » ; il est impossible que des gens comme Macron ou Castex ne puissent pas être au courant. Les travailleurs de la santé auraient plus de facilité à parler aux murs, qu’a ces gens-là.

Tout semble indiquer que l’ensemble du patronat et de la bourgeoisie française, ait décidé de mettre les travailleurs au pas. Cette épidémie de COVID leur sert de prétexte pour pouvoir encore mieux nous serrer un peu plus la vis. Il a déjà été dit dans le précédent numéro de notre journal que tous ces apologistes de la « liberté », de Bfm-TV à LCI en passant par des « torchons » comme le POINT ou l’EXPRESS, vantent à longueur d’années la « liberté ». Visiblement cette fameuse « liberté » ne nous concerne pas. Puisqu’ils n’hésitent pas à nous pourrir encore plus nos vies, et ce, pour pouvoir gagner encore plus d’argent sur notre dos, sur notre santé. Ils gardent le pouvoir politique et économique, puis s’ils le désirent, peuvent nous renvoyer dans des conditions de vie digne du début de la révolution industrielle, et nous tirer dessus si nous ne sommes pas contents (vu à la télé : Luc Ferry !).

En attendant les industries -aéronautique et automobile- malgré la crise, ont l’air de mieux s’en sortir que les autres secteurs d’activité. Elles bénéficient des divers plans de relance de la part du gouvernement. À elles deux, elles ont déjà bénéficié de 800 millions d’euros à la fin de l’année 2020 et d’autres enveloppes seront ouvertes d’ici à 2021 et 2022. À cela s’ajoutent des crédits lors de la loi rectificative en juillet 2020, et au-delà de tout ce fric versé pour ces deux secteurs, le gouvernement a prévu de verser 40 millions d’euros de subvention pour l’industrie du futur, 100 millions pour des soi-disant projets de relocalisation, et 200 millions pour la« décarbonation » de l’industrie (ha-ha-ha l’écologie a bon dos...) pour la fin de l’année dernière, c’est-à-dire il y a déjà 4 ou 5 mois !!!

Et s’y ajoutent encore 150 millions d’euros pour soutenir des projets divers et variés... (cf. : « l’usine nouvelle », du 15/09/20). Ce qui veut dire, que du fric il y en a.
Par contre l’année dernière à la même époque quand ce gouvernement affirmait avec un aplomb scandaleux, que les masques ne servaient à rien, que les nations se volaient les unes les autres les stocks de masque sur les tarmacs d’aéroport aux quatre coins du monde, Airbus, et Renault ont, eux, reçu 20 ou 30 000 masques ffp2, ce qui a poussé les gens qui bossent dans les entreprises sous-traitantes, à revenir au boulot sans masques, sans rien, et là personne n’a fait tout un « pataquès » sur le manque de sécurité de ces salariés. Dans la société capitaliste tout travailleur actif est voué à subir les fluctuations du marché et ses restructurations, et tout travailleurs actifs est un chômeur en puissance, la loi du marché est dure, mais c’est leur loi.

Et le fait de ne pas nous soumettre au diktat des « aléas du marché », fait de nous des prolétaires subversifs. Ne faisons aucune concession au parlementarisme, aux prétendues institutions ouvrières : l’organisation du prolétariat n’est basée sur aucun droit, concédé par son ennemi, puisque n’importe quel de nos « droits » peut être remis en cause. Cela ne signifie pas pour autant vivre en clandestinité et utiliser la violence terroriste comme modalité d’action, mais juste avoir conscience du monde dans lequel nous vivons. Organisons-nous sans rien attendre de l’état, et soyons solidaires et combattons l’adversité.

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