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Collectif de travailleurs en lutte de l’aéronautique et d’ailleurs

Publié le 12 septembre 2020

Depuis le début de l’épidémie de la Covid, le secteur d’activité de l’aéronautique est chamboulé. Les commandes qui prétendument assuraient 10 ans de travail d’avance ont disparues, car paraît il les compagnies aérienne les ont annulé . Et c’est ce prétexte que les patrons mettent en avant pour justifier des mesures censées préserver la compétitivité du secteur et l’emploi. Extraordinaire hypocrisie ! C’est nous, travailleurs de l’aéronautique, ouvriers ou employés, qui supportons dans les faits les conséquences de cette crise. C’est à nous que l’on demande de se serrer la ceinture pour prétendument sauver la boite mais en réalité préserver les profits que des actionnaires avides se partageront. Dans cette ambiance délétère , des compagnons et moi même, tous salarié dans le secteur de l’aéro, nous avons décider de monter un collectif, qui se nomme « Collectif des Travailleurs de l’Aéronautique et d’Ailleurs ». Notre but est de nous adresser aux salariés de ce secteur mais aussi, à tous les autres qui d’une manière ou d’une autre subissent ou vont subir la crise de l’industrie de l’aéronautique, comme par exemple les travailleurs du BTP ou de l’Enseignement.

Airbus est la boite N°1 dans la région et sur le reste du territoire, si Airbus tousse, c’est toute la région qui s’enrhume. Airbus pèse lourd dans l’économie nationale, et non seulement Airbus fabrique des avions de ligne , mais aussi des hélicoptères, des satellites... ça fait beaucoup !

Donc il n’est pas étonnant qu’a l’intérieur des murs de cette boite un syndicat comme F.O fasse la loi ça aurait pu être la CGT ou la CFDT ça aurait été pareil, c’est une histoire de leadership et de politique entre syndicalistes. Mais en attendant F.O fait sont boulot auprès des salariés, pour calmer les velléités de remise en question, de la gestion du boulot, ils déminent , font du clientélisme, par exemple si tu prend ta carte ça sera plus facile pour se faire embaucher. Ce n’est pas seulement Airbus qui fonctionne de cette manière, les principales grosse boite de la région fonctionnent plus ou moins pareil.

Partant de ce constat, qui est que nous n’avons rien à espérer des syndicats « représentatifs », il faut trouver autre chose, pour peut être agglomérer un maximum de personne autour de ce collectif pour pouvoir faire des actions plus autonomes, refuser la cogestion avec la direction, voire peut être si nous en avons les moyens contourner ces syndicats et proposer aux gens des trucs, comme l’action directe, des vrais AG. Le but du jeu étant de ne pas se laisser faire, et ne pas faire confiance aux PDG et syndicalistes.

Dans quelques semaines ou quelques mois, des milliers d’entre nous vont être licenciés soi-disant pour sauver l’emploi et l’entreprise. Peu importe le nombre exact qui de toute façon, sera inférieur au nombre initialement annoncé dans les médias. Les syndicats parleront alors d’une victoire (ça aurait pu être pire), pour les licenciés, ce sera une catastrophe, pour ceux qui resteront une humiliation supplémentaire. Des négociations sont engagées entre les syndicats et les patrons pour décider de notre sort. Les syndicats prétendent défendre nos intérêts dans ces négociations, mais le fait qu’ils dépendent très majoritairement de l’argent de l’état et des patrons pour leur fonctionnement nous inquiète beaucoup. Les permanents grassement payés censés nous représenter dans ces négociations ne représentent qu’eux même, ils sont une courroie du système. Comme le dit la chanson, ne faisons confiance qu’à nos propres forces, exigeons d’élire nos propres représentants, décidons de nos revendications et pour commencer dans les ateliers dans les bureaux formons nos propres assemblées, discutons ensemble, décidons ensemble.

Depuis le début de cette crise sans précédents que le COVID à provoqué, nous avons pu constater en particulier dans le secteur d’activité de l’aéronautique, encore plus que de coutume, le cynisme, du patronat, leur mépris à notre égard, nous avons pu aussi constater, le clientélisme, le travail de déminage social, voire ouvertement au service du capital de ces syndicats soi-disant représentatif.
Et c’est bien parce que de plus en plus de personnes, salariées ou non, ne font plus confiance à ces institutions, théoriquement chargées de les défendre que le mouvement des gilets jaunes qui fonctionne ne assemblées, met en pratique la démocratie directe et l’action directe, refuse les représentants non révocables à tout moment connaît le développement que l’on sait Il serait intéressant que les gens en fasse de même sur leur lieux de travail, puisqu’il est entendu que le syndicalisme officiel ne défendra pas les travailleurs et encore moins avec la crise que nous traversons, ou ils tenteront de gérer au mieux les colères pour pouvoir éviter une éventuelle explosion sociale.

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