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Un Autre Futur n°162

Publié le 1er février 2019

  Il y a quelque chose de pourri en Macronie

Depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes des faits plutôt troublants et
inhabituels viennent perturber les diverses manifestations. La récurrence de certains
événements nous invite à nous interroger sur les méthodes du gouvernement Macron.

Par exemple, le 1 7 Novembre, les Gilets Jaunes qui occupaient le rond point de
Balma Gramont à Toulouse se sont retrouvés aux prises avec au moins 4 ou 5 provocateurs passablement énervés. Ceux-ci étaient armés de cutters et avaient des barres de fer à portée de main. Le dialogue avec eux paraissait impossible. J’ai pu néanmoins discuter avec l’un d’entre eux et j’ai constaté qu’il ne ne connaissait ni le quartier Bagdad, ni la place Abbal. Il n’était donc certainement pas Toulousain. Leur présence à cet endroit m’a étonné car je sais qu’il est rare de voir des jeunes personnes se lever à 7h. du matin un samedi, pour aller faire leurs courses dans une grande surface. Pur hasard certainement.

Le soir en rentrant chez moi j’ai appris que de nombreux incidents similaires avaient eu lieu sur l’ensemble du territoire. Un ensemble de malheureuses coïncidences certainement.

Quelques jours plus tard, à Marseille, des petits caïds de cité faisaient pression à l’aide de paint ball et de menaces sur les lycéens des quartiers pour que ceux-ci
retournent étudier. Quelle bonne surprise d’apprendre à quel point les grands frères se souciaient de la réussite scolaire des plus jeunes. Un esprit mal tourné aurait pu penser à une trêve tacites entre brigade des stups et dealers pour assurer la paix sociale. Mais ceci, bien sûr, ne peut pas être le cas.

Enfin, le dernier fait polémique et trouble entourant la révolte des Gilets Jaunes
est l’apparition des symboles antisémites. Pour participer depuis le début du mouvement aux manifestations, sur les ronds points que je fréquente je n’ai jamais entendu proférer une seule parole antisémite par un gilet jaune. A n’en pas douter, ce mouvement étant par essence populaire et regroupant toutes les personnes exploitées, quelles que soient leurs origines ou leurs idées, en révolte contre le
système, il est facile à des militants d’extrême-droite, des racistes et des anti-sémites de revêtir un gilet jaune pour tenter de diffuser leurs idées nauséabondes. Mais cette présence est ultra minoritaire, totalement à la marge et les gilets jaunes, à maintes reprises ont expulsés de leurs manifestations ces infâmes manipulateurs.

Depuis le début du mouvement, les médias, pour influencer l’opinion publique, ont donné des gilets jaunes une image totalement fausse et ont masqué le caractère social de leur action. Qu’une personne fasse une quenelle dans une manifestation regroupant plusieurs milliers de gilets jaunes et la photo se retrouve en une des médias. Que des nazillons soient virés par des gilets jaunes d’une manifestation et
étrangement presque aucun média n’en parle.

La première question à se poser est de chercher à savoir à qui profite le crime ? A
quelques nazillons à la recherche de publicité ? C’est une possibilité. Mais nous
avons surtout pu constater, la vitesse voire l’empressement, d’une réponse du monde politique à ces accusations : on isole des faits, on les amalgame et on les mets en boucle sur les radios et télés publiques et privées. On crie à l’"Union sacrée" contre l’antisémitisme, l’antisionisme et le racisme. Pour faire diversion et servir le capitalisme, les politiciens sont capables d’instrumentaliser les pires horreurs du nazisme. Le pouvoir, mais aussi les partis politiques et les syndicats tenus à l’écart du mouvement des Gilets Jaunes, tentent d’utiliser ces douloureux événements pour faire leur retour sur le devant de la scène. Ceci n’est pas une supposition, c’est un fait !

Il n’y a pas de faits troublants ni de coïncidences en Macronie ; il n’y a que des
intentions au service d’une stratégie : en Macronie il n’y a pas de place pour la lutte de classe. Les Gilets Jaunes affirment le contraire.

Voyez donc ceux qui nous gouvernent.

Voyez de quoi ils sont capables.

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