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Un Autre Futur avril 2014

Publié le 30 mars 2014

  TOULOUSE : MONITEURS & ÉDUCATEURS EN FORMATION EN LUTTE

Depuis plusieurs semaines,
les moniteurs-éducateurs et
éducateurs spécialisés sont
en lutte à Toulouse et dans
toute la France. Interview
d’un participant au mouvement.

Pouvez-vous présenter
en quelques mots
la formation que
vous suivez ainsi que
ses débouchés ?
Ma formation me
permet d’apprendre le métier
de moniteur-éducateur
et d’obtenir le diplôme
d’état (indispensable pour
un éventuel CDI). Elle se déroule
en alternance (cours
et stages) sur 2 ans. A côté
de cette formation, existe
celle d’éducateur spécialisé,
également en alternance et
sur 3 ans

Dans quelle situation vous
trouvez-vous ? Quels sont
les problèmes que vous rencontrez
actuellement ?
La demande sociale explose.
L’État débourse veut réduire
ses dépenses dans ce domaine.
Les budgets des services
sociaux sont de plus
en plus limités et plafonnés.
Les établissements sont soumis
à des pressions financières.
Ce contexte a
plusieurs effets pervers qui
ont un impact direct sur nos
formations. Le dysfonctionnement
majeur se situe sur
la recherche des
stages et indirectement
sur
leur contenu.
Beaucoup d’établissements
n’acceptent de
prendre des stagiaires que si
c’est gratuit, alors qu’ils devraient
une gratification
aux éducateurs en formation.
De plus, pour compenser
la diminution des
effectifs de titulaires, ils
s’appuient sur des stagiaires
qui ne coûtent rien. Le stagiaire
est parfois soumis à
de véritables entretiens
d’embauche où l’on demande
le CV et la lettre de
motivation. Le stagiaire doit
avoir déjà de l’expérience…
avant d’être formé !

Quelles sont vos revendications
 ?
A l’heure actuelle elles
tiennent en 4 points :
1- Nous demandons la gratification
des stages pour
tous.
2- Nous demandons que
l’argent alloué à la gratification
des stagiaires soit
versé directement aux régions
et aux instituts de
formations, et non aux établissements
et services du
secteur social et médico-social.
3- Nous défendons l’alternance
devant ceux qui seraient
tenté, pour régler le
problème, d’en faire des
formations de type universitaire.
4- Nous souhaitons une redéfinition
du statut des stagiaires.

Comment se mène la lutte à
Toulouse ?
Localement, un collectif
d’étudiants et de personnes
en formation issus des 3
instituts de formation toulousains
se réunit régulièrement
pour organiser la
lutte, diffuser l’information
et préparer des actions.
C’est un mouvement autonome.
Toutes les décisions
sont discutées en groupe et
en lien avec la coordination
nationale.

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