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Et j’entends siffler le train... ...de l’abstention

Publié le 10 février 2013

C’est un fait qu’il existe une clique de
gens - actionnaires, gouvernants … -
qui profitent de notre travail pour s’enrichir
avec une grosse partie de celui-ci. Nos intérêts
étant opposés, il n’est pas possible de
poursuivre dans cette voie sans que ceux-ci
privatisent, libéralisent, en bref accroissent
leurs richesses. De ce fait, une seule solution
s’offre à nous, celle de la gestion directe des
outils de production. Nous avons vu que les
conseils, pilotés par l’État, cooptés par les
syndicats subventionnés, antidémocratiques,
sont des pièges pour étouffer nos
voix dans l’illusion du changement.

Le seul changement possible se fera
dans l’organisation du travail. En tant que
travailleurs, nous seuls connaissons les faits
et les savoir-faire nécessaires à la réalisation
de notre travail. Cette richesse, méprisée des
dirigeants qui savent tout mieux que tout le
monde, nous devons la revendiquer et la
mettre en oeuvre dans la marche même du
rail. ADC, ASCT, aiguilleurs, autres ouvriers
et techniciens doivent seuls décider en
tenant compte des usagers, car ils sont seuls
à avoir la connaissance du rail, que les cadres
et chefaillons revendiquent de façon
absurde, en coulant parallèlement un service
qui devrait être fait par les travailleurs,
pour eux et les usagers ! C’est aux assemblées
générales des travailleurs du rail, fédérées
à toutes les échelles, d’organiser les roulements,
en fonction des capacités et des
besoins. Le progrès ne se gagnera que dans
la lutte pour cette organisation démocratique
et pour la valorisation de nos
compétences !

ÉLECTIONS DU 5 FÉVRIER LUTTER ! S’ORGANISER !

Le 5 février 2013 se tiennent à la SNCF
les élections des délégués syndicaux pour le
CA. Les différentes centrales se targuent de
porter la voix des travailleurs à ce conseil,
où elles siègent 5 années durant sans
contrôle aucun de la part des principaux
concernés. Il s’agit pour nous de dissiper
quelques illusions savamment entretenues
par les syndicats, l’État et les organisations
patronales :

  • les représentants ne portent pas la voix des
    travailleurs mais celle des centrales syndicales,
  • les cheminots n’ont aucun contrôle sur ces
    représentants,
  • le gouvernement, l’État - qu’il soit de n’importe
    quel bord - nomme 12 représentants
    sur les 18 pour défendre ses propres intérêts,
    c’est-à-dire la libéralisation des services
    main dans la main avec le MEDEF,
  • les 6 représentants syndicaux, minoritaires,
    malgré leurs intentions certainement louables,
    sont pour 5 ans dans des bureaux et
    rémunérés par ce même État qu’ils prétendent
    combattre.

Il faut donc constater l’absence de
démocratie de ce système, que les syndicats
entretiennent sans aucun scrupule en maintenant
les travailleurs dans l’illusion du
changement… à la manière de Hollande !
Sans rire, depuis qu’elles existent, ces élections
n’ont absolument rien changé en
faveur des salariés et ne changeront jamais
rien. Sans compter le fait que les syndicats
sont de véritables entreprises, avec des permanents
vivant au crochet de l’État (70 %
du financement des organisations) et qui
n’ont donc aucun intérêt à froisser ce dernier.
Évidemment, pour que cela ne se voit
pas trop à leur base, les syndicats organisent
des semblants de contestation en prenant
soin de ne pas étendre les luttes et de
contrôler tout débordement préjudiciable
aux intérêts communs État-Syndicats.

Confédération Nationale du Travail –
Association Internationale des Travailleurs,
Fédération du Puy-de-Dôme, 2 Place Poly,
63100 Clermont-Ferrand,

cntait63(chez)gmail.com

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