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Un Autre Futur janvier 2013

Publié le 13 janvier 2013

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  LOGEMENTS VIDES À TOULOUSE : FAISONS LE POINT

D’après l’INSEE (chiffres de 2009), il y aurait dans le grand Toulouse au moins 18 300 logements vides, soit presque 10 % du parc immobilier. D’après les services des impôts (qui calculent la taxe d’habitation), il n’y en aurait que la moitié (5 % environ), ce qui représente tout de même le joli chiffre de 9 000 logements potentiels. Comment passe-t-on de 18 300 logements à quelques 9 000 ? Mystère et boule de gomme. Mais la Mairie fait mieux. D’après dame Croquette, l’élue chargée de la chose au Capitole –on la cite texto-, « … en faisant le tri parmi les successions, les indivisions, etc. il reste en vérité 2 000 logements utilisables ».

Mais, madame Croquette, qu’est-ce qui empêche de se loger dans un appartement inoccupé sous prétexte qu’il est en indivision ou qu’il y a une procédure de succession en cours ? Rien, si ce n’est la volonté de diminuer le chiffre des logements disponibles pour minimiser le scandale. N’empêche que 2 000 logements totalement libres alors que des familles sont à la rue, c’est déjà purement inadmissible.

Surtout si l’on ajoute les 267 700 m2 de bureaux inoccupés (dont 165 800 m2 de bureaux de seconde main) dans le secteur privé… et tous les bâtiments publics laissés à l’abandon.

Combien de morts de froid faudra-t-il pour que les pouvoirs publics daignent s’occuper des personnes qui sont à la rue ?

Le petit fouineur

  Licencié pour deux biscuits

Un licenciement, dans la vie d’un salarié, c’est important. C’est parfois même capital. Par les temps qui courent, c’est tellement dur de retrouver un travail  ! Alors, on pourrait penser qu’aucun licenciement ne peut (ne doit) être prononcé pour un motif futile… C’est sûrement ce que pensait Joël, chauffeur de nuit sur une base logistique d’Intermarché (celle de Bressols dans le Tarn-et-Garonne). L’autre soir, tenaillé par la fringale, il a pioché deux biscuits (pas une boite, deux misérables biscuits !) dans la benne destinée à la casse, là où l’on met les produits abîmés. D’après la direction, puiser deux biscuits dans une benne dans laquelle on jette tout ce qui n’est plus commercialisable, c’est suffisant pour licencier un travailleur. Et pour faute grave encore.

Régulièrement, une caissière par-ci, un agent de surface par-là sont eux aussi virés pour avoir gardé des «  bons de réduction  » jetés par des clients, pour avoir ramassé quelque chose dans une poubelle (parfois hors du magasin) ou pour des broutilles insignifiantes. Il paraît que c’est légal. Ça devrait donner (à ceux qui l’ignoreraient encore) une idée précise sur ce à quoi servent les lois. Car les patrons les rares fois où ils se font « attraper » s’en sortent avec des peines ultralégères, qui, en tout cas, ne mettent pas en danger leurs conditions de vie.

Pour en revenir à Joël, précisons que ses collègues se sont mis en grève immédiatement. Ils ont bien fait. Ils n’ont pas réussi à obtenir sa réintégration, mais une indemnité relativement substantielle lui a été versée. Que les salariés se mettent enfin en grève dans ce genre d’affaire, c’est déjà une nouveauté et un grand pas. Mais il faut aller plus loin : une affaire comme ça mérite la mobilisation de tout le monde. S’agissant de commerçants, une bonne petite campagne de boycott pourrait leur remettre les pendules à l’heure ! Qu’en pensez-vous  ? C’est une idée pour la prochaine fois, vous croyez pas  ?

Une Bressolaise énervée

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