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Un Autre Futur Avril 2012

Publié le 16 avril 2012

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  RUES ET LIEUX DE TOULOUSE : Aujourd’hui : l’école maternelle Louise MICHEL

Louise MICHEL est le nom d’une
militante anarchiste. Dès son
adolescence, Louise Michel (née
en 1 830) prend le parti de la Liberté
individuelle et de la Justice sociale.
Toute sa vie a été un combat
permanent aux côtés de tous les
opprimés qu’ils soient hommes ou
femmes, sans oublier les enfants
(Louise Michel était institutrice).

Lors de la Commune de Paris
(mouvement révolutionnaire
survenu en 1 871 ), celle que tous
les ouvriers appellent
« La bonne Louise » est
sur les barricades.
L’armée fit une
répression sanglante.
Des milliers de révoltés,
les Communards, furent
fusillés. Louise Michel,
arrêtée, passe devant un
tribunal militaire. Loin de
se « repentir » ou de
demander la clémence,
elle réclame qu’on l’a fusille comme
ses compagnons de barricade. Elle
est finalement condamnée à la
déportation et expédiée au bagne
en Nouvelle-Calédonie.

Elle y restera presque 1 0 ans. Bien que bagnarde, elle se met au service
de plus démunis qu’elle : les Kanakes (premiers habitants de la Nouvelle-Calédonie). Elle ouvre une classe et apprend à lire et à écrire à leurs enfants.

Sa peine achevée, Louise Michel revient en métropole. Elle est emprisonnée
plusieurs fois. Cela ne l’empêche pas de poursuivre inlassablement son activité de propagande et de lutte jusqu’à sa mort en 1 905.

L’influence de Louise Michel a été considérable. Pour bien la comprendre, il faut d’abord rappeler la situation à son époque en France : La femme était
considérée à ce moment là comme inférieure à l’homme. La loi disait que la femme restait toute sa vie une « éternelle mineure », c’est-à-dire
une enfant. Elle devait être soumise à son mari. La religion catholique était religion d’État. Les curés en profitaient pour en « rajouter une couche » : la
sexualité était réprimée, la contraception interdite, les femmes étaient obligées de mettre une voilette (petit voile) pour aller à l’église, et, même dans la rue, elles ne devaient pas sortir « tête nue »... La condition des ouvriers était terrible. Ils étaient traités par les patrons pire que des bêtes.

La journée de travail était de 10 à 12 heures. Il n’y avait ni congés payés
ni vacances, ni aucune hygiène, aucune sécurité sur les lieux de travail (les accidents de travail mortels étaient très fréquents). Les salaires permettaient à peine de manger (essentiellement du pain et pas grand chose d’autre).

La classe populaire n’avait pas d’enfance : dès 7 ou 8 ans, on devait travailler dans les champs, les usines, les mines ou les chantiers. Beaucoup de petits en mouraient ou restaient estropiés à vie.

Face à tout cela, par son action,
par sa réflexion, par son attitude,
par la vie libre qu’elle a toujours
menée, Louise Michel a démontré
publiquement que la femme était
l’égale de l’homme. Elle
est considérée à juste
titre comme une des
pionnières de la
libération de la femme.
Par la pédagogie qu’elle
a développé, par son
soucis des tous-petits,
par sa volonté de faire
échapper les enfants au
bagne de l’exploitation
capitaliste, Louise
Michel a grandement contribué à
ce que les enfants d’aujourd’hui ne
soient pas soumis à des conditions
aussi terribles que ceux de son
époque. Par sa lutte permanente
aux côtés des ouvriers, Louise
Michel a largement contribué à
faire reculer l’exploitation capitaliste
et l’oppression étatique.

Aujourd’hui, Louise Michel doit être
un exemple pour nous tous car
beaucoup de ses combats restent
à reprendre et à poursuivre.
« Tout pouvoir est maudit, c’est pourquoi je suis anarchiste »

Louise Michel.

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