STOP A LA SEGREGATION

Publié le 31 mai 2010

Rampante depuis plusieurs années, la ségrégation ethnicisée est en marche dans ce pays. Le «  Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile  » plus connu sous son sigle (Loi CESEDA) en constitue la clef de voûte. Le CESEDA vise a développer progressivement un véritable apartheid.

Contre le CESEDA, contre les lois d’exception, la résistance doit se poursuivre et s’amplifier. «  Le Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici et leurs amis » organise début juin des journées qu’il a intitulées « le pays pour tous  ». Les militants CNT-AIT de Toulouse ont décidé de s’y associer.

La loi CESEDA organise minutieusement le non-droit pour les humains dits de nationalité étrangère qui vivent et travaillent en France. C’est elle qui organise la persécution et la traque policière contre tous ceux (ouvriers, étudiants, malades, exilés, enfants...) à qui l’Etat refuse ou enlève les papiers.

C’est la loi qui organise les 30 000 expulsions annuelles. Qui gère et développe les « centres de rétention administrative ». Qui permet à une police spéciale, une police de surveillance des étrangers, la PAF (Police aux frontières) d’entrer sur les chantiers pour contrôler, arrêter, menotter des ouvriers en plein travail ou qui rode aux abords des facs et des écoles, pour traquer les étudiants ou les parents venus chercher leurs écoliers ou encore qui surveille les gens aux arrêts de bus pour des contrôles « au faciès  »... c’est la loi qui fait de l’absence de papiers un délit et qui permet de pénaliser (arrêter, enfermer, expulser) les gens à qui l’Etat refuse ou enlève les papiers. C’est une loi d’exception qui différencie en France, sur le même territoire, les gens en fonction de leur origine, de leur nationalité, de leur façon de vivre : c’est une loi de ségrégation.

La loi CESEDA vient d’être une fois de plus modifiée. En pire, bien-sûr  : enfermement sans aucun contrôle pendant 5 à 6 jours (avant passage devant un juge), zones d’attente étendues, rétention portée à 45 jours, bannissement de 3 à 5 ans
après une expulsion. Ajoutons à cela la volonté affichée d’introduire de nouvelles modalités de déchéance de la nationalité française ; et la volonté de l’Etat de séparer les «  vrais » français (par la filiation) des « faux » (par l’acquisition) devient absolument évidente !

Que ce soit sur la question de la ségrégation des quartiers populaires, celle de l’école pour tous les élèves, ou encore celle du CESEDA, nous savons que quand les gens se donnent la peine de se rencontrer, de réfléchir ensemble et d’élaborer une pensée, alors la situation change et l’Etat et ses représentants sont obligés de le prendre en compte. C’est ce que nous proposons de développer dans la campagne que nous menons actuellement contre le CESEDA.

Cette loi contre les gens de nationalité étrangère est au centre d’une véritable politique de guerre contre la population tout entière. Il est crucial de mener la bataille avec persévérance. Pour arriver à cela, nous nous appuyons sur une conviction essentielle : les gens, ceux qui le veulent, ceux qui le décident, sont capables de tenir face à l’Etat, de proposer et de mettre en œuvre «  des principes pour tous » (et non pas des traitements individualisés, au cas par cas). Des possibilités existent qui servent de point d’appui pour intervenir dans des situations différentes (papiers, école, quartiers populaires, police...). Chacun a sa place dans cette lutte !

Tous ceux qui veulent participer à l’organisation des journées ou être tenus au courant des initiatives du «  Rassemblement  » sont invités à prendre contact (voir encadré).

(Rédaction d’Anarchosyndicalisme  !, d’après le bulletin
« Ici, Ensemble », n°16)

Les rendez-vous de la semaine

  • Jeudi 10 juin, à 18 h : Réunion publique à la Maison de quartier de Bagatelle (11 Impasse du Bachaga Boualam, Métro Bagatelle)
  • Vendredi 11 juin, à 10 h : Rendez-vous au marché de La Faourette pour une intervention publique (métro Bagatelle)
  • Samedi 12 Juin à 15 h : Rendez-vous au Capitole pour une manifestation dans le coeur de Toulouse pour le pays pour tous, contre les lois d’exception, et en particulier pour l’abrogation du CESEDA.

Plus d’informations sur le site :
Site :
http://ouvriersgensdici.free.fr
Mail : ouvriersgensdicichezfree.fr
Téléphone 06 13 06 94 62

4°) La question de la santé, vue et réfléchie à partir de la "loi de rétention de sûreté" à l’encontre des malades mentaux, loi qui les sort des soins et propose l’enfermement comme "thérapie".

Ces 4 points ne correspondent ni à un catalogue de revendications, ni à "une convergence des luttes", mais à la construction, pas à pas, sur des points différents et des situations précises, du pays pour tous, où chacun compte et chacun doit être pris en considération.

Le pays pour tous est en construction : il existe au fur et à mesure de l’implication de gens sur des points précis, qui engagent à chaque fois, dans chaque situation, un "pour tous". Cela est plus que nécessaire dans la situation actuelle où l’Etat travaille à la séparation des gens, à la mise sous conditions des droits, et où il affirme sa nouvelle approche : être un "état sans peuple" qui n’a plus aucun compte à rendre aux gens.


II)
L’intervention publique au marché de La Faourette commencera à 10h le vendredi 11 juin (métro Bagatelle).

III) La manifestation du samedi 12 juin, à 15h, partira de la Place du Capitole. Manifestation pour le pays pour tous, contre les lois d’exception, et en particulier pour l’abrogation du Ceseda (loi qui enlève tous droits aux habitants de nationalité non française).

Notre site :
http://ouvriersgensdici.free.fr
ou http://www.ouvriersgensdici.net
Tél. : 06-13-06-94-62


Rappel :

Nous nous proposons de vous prévenir régulièrement des différentes initiatives que nous prenons ou auxquelles nous participons.

Cela se fait au travers d’une "Lettre d’informations" mensuelle ou au gré des événements.
Si vous pensez que cette lettre peut intéresser des gens que vous connaissez, faites-là leur parvenir, ou faites-nous connaître leur mail à ouvriersgensdici(at)free.fr ; mais si par contre vous ne voulez pas recevoir les lettres suivantes, faites-nous le savoir

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