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DE QUOI ONT PEUR LES PETITS CHEFS ?

Publié le 19 avril 2010

Le 24 Novembre dernier, pendant l’A.G. un groupe d’étudiants s’est opposé aux leaders habituels et l’altercation qui a suivi a servi de motif à l’annulation de l’A.G. Ces mêmes leaders étaient restés passifs pendant toute l’intervention de l’U.M.P. le 17 Novembre !

Il est pourtant clair que c’est la droite décomplexée qui est l’ennemie du droit de grève et non les étudiants, qui sont partisans de la lutte.

L’argument privilégié de ces petits chefs est la défense du cadre formel de la démocratie et de l’auto-organisation des A.G. alors qu’une simple analyse de bon sens montre que ce sont ses fossoyeurs les plus zélés.

Depuis des années, ils ont fait de ces A.G. une contrefaçon où ils ont le beau rôle qui consiste à manipuler le déroulement des assemblées en confisquant le pouvoir des étudiants.

Dans cette parodie de démocratie, ces derniers en sont réduits à une figuration passive qu’ils entérinent par un vote limité aux choix proposés par les partis et syndicats dont l’intérêt efface toujours celui des étudiants.

Cette falsification de la démocratie est une des causes de l’échec de mouvements comme celui contre la L.R.U. Elle est aussi la cause de la colère légitime des étudiants, comme celle qui s’est exprimée le 24 Novembre.

La confusion bien compréhensible que font régner ces bureaucrates en herbe conduit beaucoup d’étudiants à la passivité et au découragement et en pousse d’autres à faire un amalgame tels qu’ils remettent en cause le principe même des A.G. Cette remise en cause est une grave erreur : ce n’est pas le principe des A.G. qui est à rejeter, ce sont les manipulations dont elles font l’objet.

La démocratie n’a rien à voir avec le système parlementaire.

La liberté ne se délègue pas, ne s’encadre pas. Elle se prend ! Qu’on se le dise !

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