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RASSEMBLEMENT : HOMMAGE A UN MORT DU TRAVAIL

Publié le 12 avril 2010

Le 17 mars 2010, un ouvrier du bâtiment de 23 ans s’écrasait au sol
d’une hauteur de 30 mètres. Il construisait un bâtiment industriel pour Airbus à Toulouse-Blagnac. Il est un des 155 travailleurs du bâtiment qui sont tués chaque année par le capitalisme.

Le 17 avril nous nous réunirons pour rendre hommage à ce jeune
travailleur et à toutes les victimes du capitalisme.

Samedi 17 avril, à 11 h 30 du matin

37 rue Dewoitine

(Métro Canal du Midi, sortie côté commissariat)

RASSEMBLEMENT :
HOMMAGE A UN MORT DU TRAVAIL

Deux accidents du travail mortels

Le premier, même en étant sourd et aveugle, vous n’avez pas pu y
échapper : éditions spéciales, visite et discours ministériel, visite et
discours présidentiel, parole largement donnée aux collègues et aux
représentants syndicaux dans les médias, présence d’un chef de
gouvernement étranger lors des obsèques, promesses de répression accrue
contre les coupables, commentaires attendris dans la presse... Rien n’a
manqué !

Le second, si vous en avez entendu parler, c’est que vous êtes vraiment
bien informé : pas un seul ministre, encore moins de président, pas même
un simple sous­préfet, aucune interview des camarades de travail sur les
ondes, pas de délégation officielle aux obsèques, impunité garantie pour
les coupables, quelques lignes dans la presse locale... Circulez, y a
rien à voir !

Pourtant, dans les deux cas, c’est bien la même chose qui s’est produite
 : un homme est mort des suites de son travail.

Oui, mais voilà, un de ces hommes était un "simple" ouvrier du
bâtiment*1, l’autre un policier. Même sans être anarchosyndicaliste,
avec cette simple indication sur leurs professions respectives, vous
avez compris lequel n’a eu droit à rien.

L’un a été traversé d’une balle, l’autre s’est écrasé au sol : une chute
de trente mètres. Horrible, non ? Certes, ce n’était qu’un simple
intérimaire, certes, il portait un nom qu’un sénateur UMP pourrait juger
pas issu "du corps français traditionnel", mais quand même, quand on
voit la débauche de réactions pour le premier, on peut estimer que le
deuxième aurait quand même pu mériter un petit quelque chose . . . comme
tous les copains du bâtiment et d’autres industries qui meurent, tous
les ans, et qui sont eux victimes de l’exploitation, victimes de leurs
conditions de vie, et pourquoi pas finalement eux aussi, « victimes du
devoir ».

Justement, c’est bien de ça qu’il s’agit. Les chiffres des amis de la
police indiquent que, de 1971 à nos jours, "on peut estimer à 620
environ le nombre de policiers français ayant trouver la mort en
service". Un peu plus de 600 morts, en presque quarante ans, ça fait une
moyenne de 21 par an. C’est une moyenne sur une longue période (qui
inclut manifestement les accidents de la route...) car les choses ont
changé et les chiffres actuels sont infiniment plus modestes : 7 morts
en 2009.

Comparons. Les chiffres, officiels de la CNAM concernant les ouvriers du
bâtiment indiquent, pour la période allant de 1990 à 2008 (je n’ai rien
trouvé depuis 1971) un total de 3 420 morts, soit une moyenne de 180
morts par an,... pratiquement 8 à 9 fois plus que les policiers si l’on
prend l’hypothèse la plus large ! Et si l’on compare la dernière année
connue pour le bâtiment (2008 avec 155 morts) et le chiffre de 7
policiers morts en 2009, on voit qu’il y a pas photo : 22 fois plus de
morts dans le bâtiment que dans la police. Et dire qu’aucun ministre ne
s’en est aperçu...

Le 17 Mars 2010 Fernandes Morera est mort dans un accident du travail
dans l’indifférence générale. Il construisait un bâtiment industriel
pour Airbus Blagnac.
Pour lui rendre hommage, rendez­-vous le samedi 17 Avril à 11h30 devant
Pôle Emploi, avenue E. Dewoitine à Toulouse

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