Non, nous ne sommes pas vos "camarades"
Publié le 9 décembre 2023
Sur les réseaux sociaux, une vidéo a circulé sous le titre "qui sont nos camarades ?". Dans ce "stream", "Paduhring" (qui se présente comme " Spécialiste en marxisme") et la revue marxistoïde en ligne "Position Revue", passent en revue des organisations politiques (de Lundi Matin à l’UCL), des personnalités politiques (de Obono à Rousseau en passant par Mélenchon ou Tondelier) ou des médias alternatifs comme "le canard réfractaire" et les classent selon qu’ils sont leurs camarades ou pas, en fonction de leurs prises de position dans la guerre Israël / Hamas, étant donné que leurs camarades sont ceux qui ont pris position inconditionnellement pour le Hamas. D’entrée de jeu, ils annoncent que la CNT-AIT n’est "plus leur camarade" et ils nous qualifient même de lâches. Cela a suscité la réponse suivante d’un de nos compagnons.
Certains s’amusent à distribuer des bons ou des mauvais points dans un classement concernant les positionnements politiques sur ce qu’il se passe entre Israël et le Hamas à Gaza.
Comment ces gens peuvent-ils attribuer ou non un classement ?
Quelle légitimité ont-ils pour se permettre de le faire ?
Bref il semble que le groupe auquel j’appartiens, la CNT-AIT, soit classé dans les "traîtres" ou dans "les lâches" voir les deux je ne sais plus. Je vais donc répondre, à titre individuel, aux deux accusations.
Traîtres ?
Qu’est-ce-qui leur permet de pouvoir nous classer dans ce groupe ?
Rien pour la bonne et simple raison que pour trahir il aurait fallu avoir signé un pacte quelconque et d’y déroger. Hors le seul pacte que j’ai signé, c’est la position à laquelle je me raccroche depuis des décennies. Il ne peut donc y avoir trahison puisque je défends toujours
les mêmes positions que sont :
Contre les états, les gouvernements, les patries, les frontières, les armées et les religions.
Pour les peuples et les civils quelle que soit leur nationalité.
Lâches ?
Comment peuvent-ils me traiter de lâche puisque justement, en dépit de ce que peuvent penser ces gens, je garde et défends toujours et encore les mêmes principes énoncés plus haut. Ne serait-il pas plus confortable, pour moi, de faire comme une bonne partie de ceux qui se disent d’extrême gauche, de virer ma cuti en fonction du sens du vent ? Je ne pourrai plus me regarder dans la glace et surtout, je ne serai plus crédible vis-à-vis des positions que je défends.
Je défendrai toujours les valeurs d’athée anticlérical si cher à la Commune de Paris. Par ce que par essence une religion opprime, donc je ne prends position ni pour le juif, ni pour le musulman. Mais je prends la défense du peuple israélien et du peuple palestinien qui sont
suffisamment éclairé pour comprendre que les religions divisent au lieu d’unir.
Ces gens terminent en précisant que nous ne sommes pas leurs camarades.
Alors déjà d’une je ne l’ai jamais été, du moins j’espère, par ce que pour moi le mot camarade a une connotation trop militaire et relève limite de l’insulte.
De deux quand je vois leur niveau de réflexion, ce n’est probablement pas plus mal. Je ne vois pas l’intérêt de fréquenter des gens avec un tel niveau de bassesse politique, relevant plus de la posture que d’une construction politique aboutie.
P. (CNT-AIT, Paris Banlieue)